Théâtre

  • The Taming of the shrew

            

    the-taming-of-the-shrew 8065  Mardi soir 25 juin,

    les élèves de 4è internationale ont donné une représentation the-taming-of-the-shrew 8092de The Taming of the Shrew, une pièce de Shakespeare dont ils ont commencé la lecture en début d'année.  

        

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    Sous la direction conjointe de Mme Chicaud et de Mr Francis, les élèves ont montré le meilleur pour parvenir à jouer la pièce devant un public conquis. the-taming-of-the-shrew 8091Quthe-taming-of-the-shrew 8108el travail accompli pendant cette année !

     Et quel investissement de la part de Mme Chicaud et de Mr Francis !  Bravo aux élèves qui ont été impressionnants.

    Ils ne sont pas prêts d'oublier leur premier Shakespeare.

     

  • Top Girls, une représentation réussie

    Vendredi 1er février et samedi 2 février, la troupe des lycéennes de la British Section a donné deux représentations de la pièce Top Girls, de Caryl Churchill à la MJC de La Baule.

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    Avant tout, il faut faire l'éloge du travail effectué par ces jeunes comédiennes et par leur professeur, Mme Blasco

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    dont le dévouement et l'attention n'ont eu d'égales que la fatigue qui l'a empêchée d'assister aux dernières répétitions. Il faut louer le talent de William Blasco qui est alors venu au pied levé à la rescousse pour mener à bien le projet et s'est remarquablement acquitté de cette tâche.Pour moi, qui ai assisté le vendredi matin, aux derniers préparatifs, je peux dire que j'ai vécu un moment d'émotion quand vers 14h le rideau s'est levé  : Il n'y avait pas eu de temps pour une répétition générale, pas même pour une italienne, et les actrices n'avaient pas encore joué avec leurs costumes.

    Elles n'ont eu de temps que pour un rapide échauffement sur scène, d'ultimes recommandations de la part de William et ...lumières !

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    Avec leur talent, l'énergie de leur âge, tout leur plaisir aussi de jouer, elles se sont lancées dans le spectacle. Et ce fut magnifique.Pourtant, Top Girls n'est pas une pièce facile. La cause des femmes y est présentée tout en nuances à travers des personnages très différents. L'action se passe dans les années 1980. Au premier acte, Marlene (Louise Parsons, remarquable actrice)  jeune femme ambitieuse qui vient de recevoir une promotion invite autour d'elles des femmes des siècles passés au destin contrarié, malheureux, voire tragique : Isabella (Constance Armengaud belle présence en scène), Lady Nijo, concubine de l'Empereur du Japon (Constance Benmessaoud-Levy, très gracieuse),  

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        Dull Gret, 13  la guerrière scandinave (Nicole Green, drôle et farouche), Pope Joan14 qui finira lapidée (Caroline Le Queau, calme et lumineuse qui saura même dire toute une tirade en latin !), Patient Griselda (à qui Pauline Le Galprête son doux visage). Tandis que la serveuse (Marie Scotto, silencieuse et efficace) s'affaire, chacune va raconter l'histoire de sa vie, telle que l'a faite son époque dans des sociétés dont les règles et les conventions sont régies par les hommes.

    Commence ensuite une journée ordinaire dans l'agence de recrutement et de placement où travaillent Marlene, Win 17 (Marie Breton, très à l'aise dans son rôle) et Nell (Agathe Pervier19 qui réussit à composer un personnage encore plus cassant que Marlene). À l'occasion d'entretiens, elles recevront tour à tour des femmes à la recherche d'emploi, ce qui va permettre de montrer d'autres situations de femmes confrontées à des choix difficiles en cette fin de XXe siècle. Ainsi se présentent Jeanine qui voudrait préserver sa vie de famille (Delphine Dubert16 qui sait jouer le pathétique de son personnage), Louise déjà trop âgée pour avoir des ambitions (Coline Bedel20 parfaite de sérieux et de réserve déçue), Mrs Kidd, femme de ménage que Marlène n'entendra même pas 25 (Émilie Tremoureux, étonnante) et la jeune Shona 26 (Lefa Mondon, qui réussit à jouer un rôle dans son rôle et passe, en vain, de l'abattement angoissé à la fantaisie la plus osée).

    Mais en cours de journée, est arrivée Angie,21 (Robyn Roper-Campbell, qui joue avec naturel et authenticité) la nièce de Marlène, qui a fui la maison familiale et la vie étriquée de l'Angleterre profonde. Elle admire passionnément sa tante. Elle aussi laissé derrière elle la jeune Kit (Sarah Martinache, touchante dans ce rôle d'enfant sans recours).

    Le dernier acte est en fait un retour en arrière, un an auparavant, lorsque Marlene a rendu visite à sa famille. Cette structure de la pièce est très habile. Les dernières actions ne sont pas centrées autour de la réussite de Marlene, mais sur sa confrontation avec sa sœur, Joyce, qui élève seule Angie. Joyce est jouée par Charlotte Slater 35 qui sait faire entendre sa voix de femme courageuse restée sur place entre tâches ménagères et responsabilités. Marlene se révèle fragile et consciente des conflits que sa réussite implique, « not clever, just pushy », dit-elle d'elle-même. Le dernier mot reste à Angie, représentante de la génération suivante, qui avoue qu'elle a peur.

    Belle et complexe pièce !

    Les décors étaient simples, réduits au minimum pour permettre de situer l'action sans la dévoyer. 37     40 bis  41 42

    Les costumes étaient bien choisis. L'aide apportée par Mme chalet a été, comme toujours, précieuse.

     La jeune troupe est partie jouer ce beau et intéressant spectacle cette semaine au théâtre de La Flèche.

     

     Les photos ont été prises pendant la représentation, faute d'une répétition générale, pardon pour leur qualité discutable ! N.R. 

  • Top Girls : une répétition

    Mercredi 9 janvier, les élèves de la British Section répétaient la pièce de Caryl Churchill, Top Girls, à la MJC de La Baule sur la scène même où elles la présenteront au public les 1er et 2 février. DSC00271

        La troupe est entièrement féminine. Ces jeunes actrices succèdent donc à la troupe d'acteurs qui ont brillamment joué fin décembre History Boys sous la direction de William Blasco.

        Cette pièce est au programme et fait partie du répertoire contemporain. L'auteur est née en 1938, elle engage à travers cette pièce une réflexion sur l'émancipation des femmes. Le personnage principal, Marlène, est promise à une belle carrière au sein de l'agence Top Girls. Elle est issue de l'Angleterre profonde nourrie de traditions, où vivent encore sa soeur et sa nièce. À Londres, elle tente de construire son présent et son avenir, entourée de femmes qui sont autant de destins féminins résignés ou en lutte. DSC00283

        La pièce se présente comme une suite de petits sketches qui racontent ces situations.

        Bonne ambiance pour ce long après-midi. Plusieurs élèves répètent sur la scène, en costumes, sous la direction vigilante de Mme Blasco. D'autres révisent leur rôle, chantent (en anglais) dans le hall de la MJC en s'accompagnant au piano.

        Certaines ont déjà joué l'an dernier dans la pièce Our Country's Good. Pourquoi avoir voulu poursuivre l'aventure du théâtre cette année ? - "C'est génial, chacun peut s'épanouir dans une entreprise collective.", - "Jouer permet de mieux connaître la pièce.", - "C'est une expérience intéressante et amusante." Qu'en pense Marie qui a rejoint la troupe cette année ? - "J'ai fait du théâtre pendant 8 ans hors du cadre scolaire, et lorsque j'ai vu le travail fait l'an dernier pour Our Country's Good, j'ai eu envie de m'y remettre ici." DSC00300

        Qu'apporte cette pièce précisément à des jeunes-filles en 2013 ? L'action se passe dans les années 80. Les luttes féministes sont-elles d'actualité ? - "Oui, peut-être encore, mais pas sous les mêmes aspects." Nos jeunes actrices estiment que la condition féminine a bien changé ! (Ouf !) Certaines situations ne les concernent que de loin (Peut-être parce qu'elles sont plus jeunes que leurs personnages). Delphine souligne qu'elle "a eu un effort à faire pour se mettre dans la peau de Jeanni, jeune secrétaire à la recherche d'un emploi." Choisir entre la vie de famille et les contraintes d'un emploi : est-ce un dilemme des femmes aujourd'hui ? La jeune troupe hésite... Coline remarque que," à leur époque, ces femmes étaient d'avant-garde." DSC00298

        Marie conclut très justement en disant que son personnage a confiance en lui, alors qu'elle-même n'est pas aussi affirmée. Au-delà du féminisme, prendre confiance en soi, n'est-ce pas l'essentiel ?

     

        Top Girls, une pièce à voir, et à méditer !

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  • History Boys en répétition

    Mercredi 12 décembre : ultime après-midi de répétition théâtrale pour le groupe d' élèves de la British Section qui présentera la semaine prochaine la pièce d'Alan Bennett, History Boys. Ils sont huit acteurs, sept garçons et une fille, dirigés par William Blasco, conseillés et encouragés par d'autres élèves et par Sarah, assistante d'anglais au lycée, tous réunis et réchauffés par leur enthousiasme dans la Maison des Lycéens.

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     La pièce fait partie du répertoire contemporain. Elle a été créée 2004 et son auteur, le romancier, dramaturge, acteur, scénariste et réalisateur britannique est né en 1934. Elle a reçu un vif succès, a remporté l'Olivier Award de la meilleure nouvelle pièce en 2005 et le Tony Awarden 2006. Elle a donné lieu à un film dans lequel jouent les acteurs de la pièce. Cette pièce est au programme du baccalauréat pour les élèves de terminale cette année.

    L'action se passe en 1980 dans une école où les élèves se préparent à entrer à Oxford ou Cambridge. Hector est un professeur de littérature aux méth

    odes peu académiques qui prône une approche vivante de la culture. Il est apprécié des élèves mais le comportement familier qu'il a avec eux provoque son renvoi. Le directeur, soucieux des résultats, recrute alors Irwin pourentraîner les élèves au concours qui les attend. Ce dernier fonde sa méthode sur l'éveil de l'esprit critique.

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    La pièce stimule une réflexion sur l'enseignement, sa pédagogie, ses enjeux à travers les trois personnages, Hector, Irwin et le directeur, mais aussi à travers les réactions et les réflexions des élèves. On comprend qu'elle ait interpellé nos jeunes acteurs. Ils font part de leur surprise à la première lecture et de leur plaisir à travailler sur un texte contemporain par sa langue et par les questions qu'elle pose. Ils apprécient les moments drôles dans un spectacle au fond grave. Ont-ils eu de mal à se glisser dans la peau des personnages ? Non, pas vraiment, la plupart ont l'âge du personnage qu'ils incarnent, le monde scolaire qui est montré ne leur est pas complètement étranger. 

    L'ambiance dans la salle de répétition et l'intérêt pour le théâtre et pour cette pièce ont poussé d'autres élèves à rejoindre le groupe. Tous reconnaissent l'aide que la préparation de ce spectacle leur apporte pour la compréhension de cette pièce du programme scolaire, d'autant que le texte fourmille d'allusions littéraires et artistiques qui enrichissent leur culture générale.

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     Sur la scène, c'est à dire dans la partie basse de la Maison des Lycéens, William Blasco dirige fermement et avec un tact souriant les évolutions des acteurs en herbe et déjà en costume (ah, les cravates !). Il s'attache ici à une intonation, là à un geste. Tous reprennent patiemment, une fois, deux fois, trois fois. On teste un jeu de scène, on décide de la meilleure nuance...Le spectateur comprend alors la prouesse que représente ce travail :  : diriger des acteurs est un art, jouer est un art ! Il ne suffit pas de comprendre son personnage, mais d'être acteur, de se déplacer sur une scène, d'oser des gestes, un ton de voix insoupçonnés de soi jusqu'alors et cela devant un public, pour donner vie à ce personnage. Un beau travail !    

    Deux représentations sont prévues :

    Mardi 18 décembre à 19h

    Mercredi 19 décembre à 19h


    Amphithéâtre du Lycée Grand-Air

     Les lycéens de La Baule accueilleront les élèves d'un lycée du Havre pour une représentation deHistory Boys et iront voir jouer cette pièce par les élèves du Lycée International à saint-Germain-en-Laye au mois de février 2013.

  • Stage théâtre

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    The Importance of Being Ernest

    Tous les élèves de Seconde 1 de la British Section ont bénéficié d'un stage de théâtre organisé par Mme Blasco et encadré par un comédien professionnel, Jonathan Hayes, de la compagnie Orca Théâtre qui travaille également pour Théâtre en Anglais qui organise les stages. Ce comédien d'origine anglaise vit en France depuis trente ans. Il a joué avec La troupe du Théâtre du Soleil d'Ariane Mouchkine et avec les comédiens de Peter Brook. Il joue aussi bien en français que dans la langue de Shakespeare. Il maîtrise aussi l'art du masque dans la Commedia dell'arte. Un lien vous permet de faire connaissance avec sa compagnie.04
    Ce stage s'est déroulé dans la Maison des lycéens le mardi 20 mars et dans l'amphithéâtre du lycée (notre théatre !) toute la journée du mercredi 21 mars. Il s'est achevé sur une représentation des scènes de The Importance of Being Ernest, d'Oscar Wilde travaillées au cours de ces deux journées et préparés dans les 5 heures de cours précédents avec Mme Blasco qui a travaillé sur la prononciation, intonation et expression. Les ateliers ont commence avec des échauffements physiques et vocaux et des étirements. Ensuite ont suivi des activités ludiques pour mettre tout le monde en confiance et pour construire une ambiance de travail de groupe. Progressivement Jonathan a introduit l’improvisation et l’identité des personnages de Earnest. Enfin, la distribution et l'apprentissage des rôles ont commencé le mardi après-midi avec le souci de donner à chaque élève au moins une scène de son choix. 

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    Neuf élèves avaient déjà joué, avec le succès que l'on sait, dans la pièce Our Country's Goodau début du mois, mais pour la plupart des autres c'était une première expérience d'acteur. Tous se sont lancés avec cœur dans l'aventure. Les plus expérimentés ont aidé les néophytes et dans un vrai esprit de groupe ont non seulement partagé des conseils et des encouragements mais ont aussi, à plusieurs reprises, laissé les scènes les plus convoités à ceux qui découvraient ce monde magnifique du théâtre.


    Pour avoir assisté à une partie du stage, je témoigne du travail de chacun, de l'attention des groupes massés sur le côté de la scène, observant les acteurs en train de jouer et prêts à intervenir à leur tour. Il faut saluer leur performance : ils ont dû d'abord maîtriser le texte, se glisser rapidement dans un, voire deux, rôles, apprendre à lancer leur voix, à regarder le public, à se déplacer sur la scène, à tenir compte de la présence des autres acteurs sur le plateau (oh, comme cela est difficile lorsqu'on pense d'abord à affronter sa propre appréhension !). ils ont aussi appris à jouer avec les accessoires : The Importance of Being Ernest est une comédie, les personnages étaient joués par plusieurs acteurs à tour de rôle. Les changements s'opéraient sur la scène, le transfert des accessoires (chapeaux, cravate, veste...) permettait au public de suivre le fil de l'histoire. Ces échanges de costume à vue s'intégraient bien dans une intrigue où il est question de l'identité. Cela ajoutait au comique, d'autant que les acteurs agissaient avec naturel, comme dans un ballet bien réglé.

    À 18h, le public d’une vingtaine de parents enthousiastes en compagnie de Mme Florence Duval la CPE du lycée, a pu apprécier, rire, et applaudir une belle réussite !

    All the pupils in the 2nde international class, the 2nde 1 enjoyed a theater workshop organized by Mrs. Blasco and supervised by a professional actor, Jonathan Hayes , from the company Orca Theatre, who also gives theatre workshops for the Théâtre en Anglais company. This English-born actor, trained at Guilford Drama School has been living in France for thirty years and has performed with the troupe of the Théâtre du Soleilof Ariane Mouchkine and with Peter Brook 's actors. He also acts just as well in French as in English. He has also mastered the 18art of mask in the Commedia dell'arte.  A link allows you to get acquainted with his company.


    This course was held in the Maison des Lycéens on Tuesday 20
    th and in the school auditorium on Wednesday,March 21st which is our ‘theatre’.  It ended with a performance of scenes from The Importance of Being Ernestwhich had been worked during these two days and in the five hours of lessons the previous week where Mrs Blasco worked on pronunciation, diction and intonation and expression. The workshops focused first of all on physical warm-ups, group-building, improvisation and how to work confidently in the theatre space. 
    1341...qui finit...22

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  • Our Country's Good

    AND THEY DID..............!Our-Country-s-Good 5890

    vendredi 2 et samedi 3 mars

    Les deux représentations de Our country's Good par dix-neuf lycéens de la British Section ont remporté un très vif succès vendredi 2 et samedi 3 mars à la MJC de La Baule. Le public a applaudi la grande qualité de ce spectacle, joué avec conviction par les jeunes acteurs et mis en scène avec clarté et efficacité par Mme Blasco et Julien Gély.

          Cette pièce a été écrite en 1988 par Timberlake Wertenbaker. Elle a été jouée pour la première fois au Royal Court Theater.

        04  Le titre a un sens délibérément ambigu exprimé dans les paroles d'un des personnages à la fin de la pièce qui ironise sur ce qui est fait "pour le bien de notre pays".

    L'histoire est basée sur des faits historiques : dans les années 1780, des officiers de la Marine Royale et un groupe de prisonniers envoyés en Nouvelle Galles du Sud (Australie) pour coloniser le pays montèrent une pièce de théâtre, L'Officier de recrutement de George Farquhar, sous la direction du Lieutenant Ralph Clarke.

    La pièce montre l'exploitation et la violence qui régnaient dans le camp de prisonniers et illustre l'idée que le théâtre a le pouvoir de transformer et d'amener à plus d'humanité ceux que la société a condamnés en les jugeant irrécupérables. Beaucoup d'officiers, comme le Major Robbie Ross, étaient hostiles au projet. Avec l'appui du Gouverneur Philip, Ralph et ses acteurs surmontèrent cette opposition et réalisèrent le29 spectacle.

    L'action est interrompue en trois fois par l'entrée en scène d'un Aborigène : l'installation des Anglais provoque sa curiosité, puis sa perplexité et enfin sa peur lorsqu'il se découvre contaminé et malade.

     

    Les jeunes acteurs ont dû endosser des rôles aux personnalités fortes ou complexes, bien éloignées de leur monde, mais ils sont su s'emparer de cette histoire qui les touchait et ils ont beaucoup travaillé pour ce beau résultat. Tous ont joué juste et ont donné vie à leurs personnages que celui-ci soit un homme éclairé, comme le Gouverneur Philip (Charlotte Slater), un officier convaincu de sa supériorité de race et de caste, comme le Major Ross Lefa Mondon), une captive rebelle comme Liz (Eugénie Lawson), douce comme 19Mary (Agathe Pervier), amoureuse comme Duckling (Selena Chalet), combative comme Dabby (Manon Ardeois). Le public ne pouvait qu'être indigné par la dureté des officiers, Tench (Constance B-Levy), Dawes (Leanne Gaury), Johnston (Émilie Trémoureux), Campbell (Louise Parsons), Faddy (Coline Bedel) tous bien campés, qui défendaient le semi esclavage des prisonniers, chacun avec ses arguments ou son absence d'argument, tel le Captain Campbell aux comiques borborygmes. L'évolution des idées du Capitaine CollinsOur-Country-s-Good 5718(Constance Armangaud) a été finement exprimée. Enfin, il faut saluer la remarquable prestation de Ralph (Quentin Carlier), personnage en scène tout au long de la pièce, carriériste ou opportuniste au début, puis convaincu des bienfaits de l'aventure théâtrale. On rit du du Révérend Jonhson (Taipei Dlamini) soucieux de bonne moralité dans le camp. La folie du pauvre Harry (Pierre Thierry), le Midship, était poignante. Les hommes prisonniers étaient de véritables figures : Ketch (Guillaume Dubert), bourreau malgré lui, Sideway (Pauline Legal) le souple pickpocket passionné de théâtre, Wisehammer (Delphine Dubert et Coline Bedel) le lecteur de dictionnaires, Ascott (Émilie Trémoureux) qui trouve l'oubli en jouant, Black Cesar (Kaohsiung Dlamini) égaré sur ces rivages. Et on se souviendra longtemps de l'Aborigène (Taipei Dlamini) criant sa détresse impuissante.

     

    La pièce s'est ouverte sur un chant émouvant mené par charlotte Slater suivie du choeur des autres acteurs et aussitôt après sur les coups de fouet subis par Sideway.

    Our-Country-s-Good 5751La simplicité du décor composé de quelques cubes disposés en estrade mettait en valeur la sinistre corde qui menace de pendaison les malheureux prisonniers. Ainsi se trouvait matérialisés sur scène les deux pôles du débat que porte le spectacle : punir ou éduquer par la scène.26

     

    Julien Gély était à la régie et a organisé un jeu de lumières qui soulignait les étapes de l'action.

    Our-Country-s-Good 5851Enfin les costumes préparés par Mme Chalet ont servi le jeu des acteurs et apporté des harmonies de couleurs et de formes.

     

    On ne peut qu'être admiratif devant la qualité de ce spectacle, se réjouir de cette belle soirée et féliciter tous ceux qui y ont participé. 

  • Tous en scène

    Theatre in English project 2011-2012

    Tous en scène

    Depuis le mois de septembre, dix-neuf lycéens de seconde, première et terminale de la British Section, et une élève de seconde passionnée de théâtre préparent les représentations d'une pièce du répertoire contemporain anglais, sous la conduite de Mme Blasco. Ils répètent tous les mercredis après-midis, de 14h à 16h dans l'amphithéâtre du Lycée et ont aussi pu profiter de deux week-ends entiers de répétition en janvier à la MJC de La Baule, sur la scène où auront lieu les deux représentations. Julien GELY, comédien et metteur en scène, les a assistés à cette occasion pour qu'ils puissent travailler sur la mise en scène du spectacle.

    Our Country 's Good est une pièce de l'auteur Timberlake Wertenbaker, écrite en 1988. Un prochain article de ce blog en parlera plus précisément. L'action se déroule au XVIIIe siècle, en Australie, où la Marine Royale anglaise escorte des bagnards, futurs colons de ce pays.

      Mercredi dernier, 25 janvier, le blog de la British Section a pu assister à la répétition et poser quelques questions aux jeunes acteurs présents et à leur professeur.

    Dès le début Mme Blasco rappelle que le travail théâtral demande concentration et attention. Attentifs, ils le sont, mais cet après-midi est aussi l'occasion de partager ensemble le plaisir du jeu. À 6 semaines de la représentation,chacun est entré dans son (ou ses) personnage(s) et connaît sa place sur la scène. Presque tous maîtrisent à peu près le texte. L'essentiel de la répétition va donc porter sur le jeu, le ton, les gestes. Pendant qu'un groupe est en scène, les autres répètent dans le hall, relisent leur texte ou observent Répétition 1les acteurs.

     

    Pourquoi, comment ont-ils eu envie de participer à ce projet de théâtre ?

    -Je joue depuis deux ans, dit Pierre qui est en T S, l'an dernier j'avais de petits rôles, mais c'est toujours intéressant et nous avons la pièce au programme du bac. Kaohsiung et Taipei , en TS, ajoutent qu'elles ont toujours le même plaisir et que jouer du théâtre contemporain après une pièce de Shakespeare est plus simple et permet de cerner le sujet de façon plus précise. Kaohsiung trouve que la pièce peut toucher tout le monde. Guillaume, lui aussi en TS, a regretté de ne pas jouer l'an passé et a profité de l'occasion offerte cette année. Comme lui, Eugénie et Lefa qui sont en 1ereS onttoujours voulu faire du théâtre. C'est aussi le cas pour Agathe. Les élèves de seconde participent pour la première fois à la préparation d'une pièce complète, mais Quentin, Pauline, Agathe, Constance avaient déjà présenté un extrait de Macbeth à l'occasion de la fête des 10 ans de la British Section en 2011. Enfin Émilie, qui ne fait pas partie de la British Section, pratique le théâtre depuis le CM2, elle a même été remarquée par Laurent Deutsch qui l'a applaudie dans Mozart. Maintenant, ce Répétition 2qu'elle voudrait, c'est améliorer son anglais.

     

    Quels personnages jouent-ils ? Sont-ils facilement entrés dans le rôle ? Comment l'ont-ils travaillé ?

    -Mme Blasco précise que dans cette pièce, il y a dix-huit rôles, mais que l'auteur avait demandé lorsque la pièce a été montée, qu'il n'y ait que neuf acteurs, et qu'ils jouent un rôle bien distinct de leur identité, un homme jouant une femme, et inversement. Le lycéens sont trop nombreux dans la troupe et il n'a pas été possible de suivre cette directive, mais comme cette pièce est construite sur un effet de théâtre dans le théâtre, les jeunes acteurs sont tout de même amenés à jouer des rôles déconcertants.

    En effet, par exemple, Pauline joue Robert Sideway, un prisonnier, pickpocket, la douce Eugénie incarne une prisonnière particulièrement rebelle, Lefa est LE Méchant de la pièce, un officier imposant qui s'oppose à toute idée de monter une pièce de théâtre dans la colonie...

    -Mon personnage, Harry, est fou, les personnes qu'il a tuées parlent à travers lui, ce n'est pas un rôle facile, et en plus c'est un marin au langage moins familier que celui des bagnards. J'ai travaillé avec Mme Blasco et chez moi, dit Pierre. Non, ce n'est pas facile de jouer un personnage si différent de soi, souligne Eugénie, je dois me concentrer et j'ai vu une vidéo sur You Tube où Vanessa Bolt joue un monologue de colère, ça m'a aidée. Pauline confirme : il faut beaucoup d'énergie pour jouer. Et Guillaume qui doit incarner James Freeman,(celui que les autres ont baptisé Ketch, parce qu'il lui a été attribué, à son corps défendant, la fonction de bourreau), trouve ce rôlecomplexe, d'autant que le personnage est très soucieux du regard des autres et va évoluer. Lefa a dû chercher des moyens pour s'imposer en compensant sa frêle taille : je crie, je hausse ma voix, je travaille mes gestes, je monte sur la table... Delphine aussi a trouvé difficile d'entrer dans son personnage d'homme. Heureusement, elle a été bien aidée par William, le fils de Mme Blasco.Louise aussi juge son personnage bizarre. Mais il y a des actrices qui se sont glissées sans trop de mal dans la peau de leur personnage : Charlotte, parce quelle joue un personnage avec lequel elle est d'accord, Agathe et Constance parce qu'elles retrouvent des traits de leur caractère dans leur personnage. Quentin joue son personnage, Ralf,Répétition 4 avec plaisir, mais souligne que 300 lignes de texte, c'est beaucoup !

     

    Que leur apporte le théâtre ?

    -Ils sont unanimes à dire combien leurs compétences en anglais sont améliorées, mais ils ajoutent bien des choses encore : Ça permet de voir jusqu'où je peux aller, dit Eugénie. Ça me donne confiance et assurance, affirme Pauline. Je m'amuse, je rencontre les autres, je découvre cette pièce, explique Lefa, et j'ai beaucoup appris sur le théâtre. Constance renchérit : Ça aide à s'exprimer, à intervenir à l'oral, et maintenant quand je lis un livre, je m'attache davantage à la psychologie des personnages et aux relations entre eux. Et puis ça crée un groupe dynamique, on apprend à connaître les gens. Agathe approuve : c'est bien d'être tous là. Et ils ont tous dit c'est super ! C'est génial !

    Mme Blasco conclue malicieusement que, dans cette pièce où les personnages deviennent acteurs débutants dans une pièce de théâtre qu'ils doivent apprendre à jouer, il y a des moments où le texte décrit exactement ce qui est en train de se passer pour les lycéens qui font cette expérience et où le metteur en scène qu'elle est trouve dans la pièce les mêmes commentaires patients que ceux qu'elles fait à ses jeunes élèves enRépétition 7 cours d'apprentissage.

     

    Encore des heures de répétition les mercredis et même un nouveau dimanche de travail le 28 février.

    Et les deux représentations sont prévues le vendredi 2 mars et le samedi 3 mars à 19h30 à la MJC de La Baule.

     

    Dix élèves de la troupe assisteront avec vingt élèves de 1ere de la British Section à une représentation deMacbeth le 9 février présentée en anglais par les élèves de la Section Britannique au Lycée de Saint-Germain-en -Laye sous la direction de Mme Claire Lewis. « Cette troupe est source d'inspiration pour Grand Air depuis notre premier déplacement chez eux en 2003  pour voir  The Norman Conquests. Cette expérience a donné envie aux élèves de l'époque l'envie de se lancer dans le théâtre anglophone. Les 'Why can't we do that?' dans le car de retour ont constitué la naissance d'une troupe, toujours éphémère certes, mais Répétition 8toujours subjugé par la magie du théâtre
    Le renouvellement d'une troupe scolaire doit s'effectuer chaque année, parfois de justesse dans un premier temps, mais la combinaison de l'enthousiasme du sang neuf et l'aisance de l'expérience crée une expérience enrichissante pour tout ceux qui participent 
    » souligne Mme Blasco.

  • Atelier Théâtre

    ATELIER THÉÂTRE EN SECONDE INTERNATIONALE

    theatre-0789.JPGLe Théâtre en Anglais propose des séances d’atelier-théâtre autour d’une pièce de théâtre. 

    theatre-0770.JPG

    Elles constituent un accompagnement ludique et complémentaire à la préparation classique en salle de classe des pièces à étudier.  Les activités proposées permettent une exploration des thèmes, des situations et des personnages de la pièce à travers des improvisations et des jeux théâtraux. L’atelier se déroule en anglais et les élèves, pris dans le jeu, ne se posent plus la question de la difficulté linguistique et s’expriment plus spontanément en anglais.

     

    theatre 0773Le mardi 20 et mercredi 21 mars nous avons réussi à obtenir 2 journées entières d’atelier avec 4 séances de trois heures (9h30à 12h30 et 14h à 17h) qui ont abouties à une présentation par les élèves de leur propre version du texte.

     

    Etant donné que ce projet est entièrement financé par une subvention votée par l’association des parents de la section britannique, il est proposé à la classe entière sans exception, sur temps scolaire car il est d’un grand intérêt pédagogique, linguistique et culturel.

     

    Le texte choisi cette année sera ‘The Importance of Being Earnest’ d’Oscar Wilde.

     

    Images de l'atelier 2010 (les terminales actuels)

     

  • Le Conte d'hiver

    The Winter's Tale

     

            Affiche   

                   Vingt-cinq élèves de la Section Britannique du Lycée Grand-Air ont répété depuis le mois de septembre tous les mercredis après-midis pour préparer les deux représentations de la tragi-comédie The Winter's Talede William Shakespeare, jouée entièrement en anglais, le 18 et le 19 mars à la MJC de La Baule, et cela pour notre plus grand plaisir. Merci à eux et à leur professeur, Mme Helena Blasco, qui a dirigé la mise en scène de la pièce assistée par Mme Lucie Baudin.2 En répétition

    The Winter's Talea été joué pour la première fois probablement en 1611. Shakeaspeare s'était inspiré librement pour l'écrire d'un roman pastoral de Greene, Pandosto or the Triumph of Timeparu en 1588. Il en conservé l'intrigue et les personnages, mais s'est attaché à mettre en valeur la réconciliation finale, particulièrement émouvante dans ce spectacle présenté par les lycéens.

    Le titre suggère un conte comme ceux que l'on fait l'hiver au coin du feu. Il prévient que les éléments romanesques de la pièce sont, en quelque sorte, le cadre imaginaire et poétique d'un propos plus sérieux. Et ce n'est pas le moindre tour de force de ce spectacle que d'avoir réussi ce délicat mélange des tons et des registres.

    Les jeunes acteurs sont remarquables. Il faut tous les citer car chacun a réussi à donner vie à son - ou ses – personnages à commencer peut-être par le jeuneOliver Laillé, élève de sixième, qui joue avec fraîcheur le rôle de Mamilius, innocente victime du délire jaloux de Léontès. Le moment où l'esprit malade du roi bascule est interprété avec finesse par Jasper Eaton, qui rend crédible cette folie brutale et dévastatrice autant que le repentir de son personnage à la fin de la pièce. La grâce – et il faut prendre ce mot dans les deux sens qu'il a en français (charme et miséricorde) - de la Reine Hermione et sa dignité sont rendues sensibles par l'émouvante Cloé Parent, entourée par ses suivantes attentives, Léane Gaury, Corine Chancerel, Laeticia Garbaccio et Célestine Denèle - qui sera aussi la jolie Mopsa,4 En costumes une bergère tout comme la pétillante Dorcas, jouée par Manon Sauteron. La sage Paulina, aussi sérieuse qu'efficace est incarnée par Caroline Lemarié. Le Roi Polixenes, troublé par les événements qui bousculent sa vie et ses affections, est joué avec retenue par Olivier BlascoWillian Bruch s'est glissé sous la masque du bon Camillo, le serviteur ému par le malheur de ses royaux maîtres. Le lumineux et charmant couple d'amoureux, qui va relier la composante pastorale de la pièce à son cycle tragique, est idéalement représenté par Selena Chalet dans le rôle de Perdita et Julien Dersy dans celui de Florizel. Il faut saluer la performance de Benjamin Smith qui, en Vieux Berger, réussit à nous faire croire à ses quatre-vingt-trois ans, tandis que le Jeune Berger (le Clown), Charlotte Coyle, garde toute la vivacité du rôle. C'est Pierre-Arthur Michaud qui, dans le rôle d'Antigonus le dévoué sera dévoré par un ours, tandis que s'enfuit son compagnon, le Marinier Romain Grizaud. Les gentilhommes, Cléoménés (Pierre Thierry), Dion (Kenzo Szyjan, qui joue aussi un serviteur du Berger), Archidamus (Matthieu Gaborit), jouent avec conviction la consternation et5 Final l'inquiétude devant les comportements royaux. Le joyeux talent de Matthew Coyle et sa décontraction font merveille dans le rôle du voleur musicien et charmeur. Enfin, le chœur du Temps est représenté par deux jeunes actrices somptueuses dans leurs robes aux tons chauds, Kaohsiung Dlamini etTaipei Dlamini, qui rappellent le double visage du temps, joie et terreur, bonheur ou épreuvejoy and terror, good and bad...

    Mais qui donc s'était glissé sous la peau de l'ours ?


    Tous les acteurs ont montré une belle maîtrise de la langue de Shakespeare qu'ils projetaient avec clarté.

    Un accompagnement musical à la flûte traversière a été joué avec légèreté, allégresse et talent par Louison Lérein. Bravo à tous les danseurs pleins d'entrain : Pauline Baudu, Selena Chalet, Charlotte Coyle, Célestine Denèle, Julien Dersy, Jasper Eaton, Laeticia Garbaccio, Romain Grizaud, Bryoni Hird, Pierre-Arthur Michau, Manon Sauteron, Pierre Henry.

    Les décors, très simples, étaient suggestifs et adroitement utilisés, un cube devenant estrade, trône, banc, piédestal. Les fleurs associées au monde champêtre des bergers ont pu symboliser la beauté et la pureté de cet univers où règnent la spontanéité et la nature. Cette atmosphère printanière a ainsi préparé le renouveau à la cour une fois le pardon accordé. Une mention spéciale est à réserver aux éclairages mis au service de l'action dramatique et du jeu des acteurs de façon très précise.

    Cette belle réussite ne peut qu'anticiper pour les élèves celle de l'OIB (Baccalauréat) qui exige une très bonne connaissance de The Winter's Tale.

     

    La pièce a fait passer les spectateurs de la désolation glacée causée par la fureur meurtrière de Léontès à l'apaisement final, promesse de renaissance. La durée du spectacle s'est écoulée comme un rêve et le public a chaudement applaudi la jeune troupe et son professeur, Mme Blasco.

    6 Bravo

    Merci à Philippe Sauteron pour les photos !                    N.R.