Our Country's Good

AND THEY DID..............!Our-Country-s-Good 5890

vendredi 2 et samedi 3 mars

Les deux représentations de Our country's Good par dix-neuf lycéens de la British Section ont remporté un très vif succès vendredi 2 et samedi 3 mars à la MJC de La Baule. Le public a applaudi la grande qualité de ce spectacle, joué avec conviction par les jeunes acteurs et mis en scène avec clarté et efficacité par Mme Blasco et Julien Gély.

      Cette pièce a été écrite en 1988 par Timberlake Wertenbaker. Elle a été jouée pour la première fois au Royal Court Theater.

    04  Le titre a un sens délibérément ambigu exprimé dans les paroles d'un des personnages à la fin de la pièce qui ironise sur ce qui est fait "pour le bien de notre pays".

L'histoire est basée sur des faits historiques : dans les années 1780, des officiers de la Marine Royale et un groupe de prisonniers envoyés en Nouvelle Galles du Sud (Australie) pour coloniser le pays montèrent une pièce de théâtre, L'Officier de recrutement de George Farquhar, sous la direction du Lieutenant Ralph Clarke.

La pièce montre l'exploitation et la violence qui régnaient dans le camp de prisonniers et illustre l'idée que le théâtre a le pouvoir de transformer et d'amener à plus d'humanité ceux que la société a condamnés en les jugeant irrécupérables. Beaucoup d'officiers, comme le Major Robbie Ross, étaient hostiles au projet. Avec l'appui du Gouverneur Philip, Ralph et ses acteurs surmontèrent cette opposition et réalisèrent le29 spectacle.

L'action est interrompue en trois fois par l'entrée en scène d'un Aborigène : l'installation des Anglais provoque sa curiosité, puis sa perplexité et enfin sa peur lorsqu'il se découvre contaminé et malade.

 

Les jeunes acteurs ont dû endosser des rôles aux personnalités fortes ou complexes, bien éloignées de leur monde, mais ils sont su s'emparer de cette histoire qui les touchait et ils ont beaucoup travaillé pour ce beau résultat. Tous ont joué juste et ont donné vie à leurs personnages que celui-ci soit un homme éclairé, comme le Gouverneur Philip (Charlotte Slater), un officier convaincu de sa supériorité de race et de caste, comme le Major Ross Lefa Mondon), une captive rebelle comme Liz (Eugénie Lawson), douce comme 19Mary (Agathe Pervier), amoureuse comme Duckling (Selena Chalet), combative comme Dabby (Manon Ardeois). Le public ne pouvait qu'être indigné par la dureté des officiers, Tench (Constance B-Levy), Dawes (Leanne Gaury), Johnston (Émilie Trémoureux), Campbell (Louise Parsons), Faddy (Coline Bedel) tous bien campés, qui défendaient le semi esclavage des prisonniers, chacun avec ses arguments ou son absence d'argument, tel le Captain Campbell aux comiques borborygmes. L'évolution des idées du Capitaine CollinsOur-Country-s-Good 5718(Constance Armangaud) a été finement exprimée. Enfin, il faut saluer la remarquable prestation de Ralph (Quentin Carlier), personnage en scène tout au long de la pièce, carriériste ou opportuniste au début, puis convaincu des bienfaits de l'aventure théâtrale. On rit du du Révérend Jonhson (Taipei Dlamini) soucieux de bonne moralité dans le camp. La folie du pauvre Harry (Pierre Thierry), le Midship, était poignante. Les hommes prisonniers étaient de véritables figures : Ketch (Guillaume Dubert), bourreau malgré lui, Sideway (Pauline Legal) le souple pickpocket passionné de théâtre, Wisehammer (Delphine Dubert et Coline Bedel) le lecteur de dictionnaires, Ascott (Émilie Trémoureux) qui trouve l'oubli en jouant, Black Cesar (Kaohsiung Dlamini) égaré sur ces rivages. Et on se souviendra longtemps de l'Aborigène (Taipei Dlamini) criant sa détresse impuissante.

 

La pièce s'est ouverte sur un chant émouvant mené par charlotte Slater suivie du choeur des autres acteurs et aussitôt après sur les coups de fouet subis par Sideway.

Our-Country-s-Good 5751La simplicité du décor composé de quelques cubes disposés en estrade mettait en valeur la sinistre corde qui menace de pendaison les malheureux prisonniers. Ainsi se trouvait matérialisés sur scène les deux pôles du débat que porte le spectacle : punir ou éduquer par la scène.26

 

Julien Gély était à la régie et a organisé un jeu de lumières qui soulignait les étapes de l'action.

Our-Country-s-Good 5851Enfin les costumes préparés par Mme Chalet ont servi le jeu des acteurs et apporté des harmonies de couleurs et de formes.

 

On ne peut qu'être admiratif devant la qualité de ce spectacle, se réjouir de cette belle soirée et féliciter tous ceux qui y ont participé.